Originaire d'Inde, le basilic était déjà considérée, il y a 4 millénaires, comme une herbe sacrée, offerte aux divinités Vishnou et Krishna. Il a ensuite conquis l'Asie et l'Égypte. Il entrait d'ailleurs dans le processus de momification, car les Égyptiens lui découvrirent très tôt des propriétés antibactériennes et de conservation.
Par la suite, il est arrivé en Grèce et à Rome. Récolté par le basileus (souverain) selon des rites mystérieux, c'était une herbe royale et un symbole de fertilité. Là, on se mit aussi à l'utiliser comme ornement, en cuisine mais surtout en pharmacopée.
Beaucoup de civilisations l'ont associé à des rites mortuaires : glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l'au-delà.
Au fil des siècles, il a gagné l'Europe méridionale puis, aux 16ème et 17ème siècles, l'Angleterre et les États-Unis.
Le basilic, plante condimentaire aux feuilles vertes, rouges ou pourpres, est désormais le pilier des gastronomies méditerranéennes, notamment italienne et provençale. Il en existe plus de 150 variétés. Cultivé sous serre, cette herbe est disponible toute l'année mais, amatrice de climats tropicaux, c'est en été qu'elle pousse spontanément et qu'elle est le plus riche en arôme.